Nez : Le nez est étonnamment peu puissant et agréable sur une tourbe qui entremêle des notes boisées, du caoutchouc et de la réglisse pour un premier nez assez confus. À l'ouverture, le caoutchouc prend nettement l'ascendant nous avons des notes de chambre à air. Peut-être un peu de viande grillée par moment. Puis le caoutchouc cède la place à une réglisse mentholée plus franche remplaçant l'amertume initiale par des notes plus suaves bienvenues.
Bouche : Attaque légère, on ne sent pas du tout l'alcool qui est parfaitement intégré. C'est assez inattendu et surprenant considérant le jeune âge : six ans seulement. L'arrivée se fait sur des notes de bois. Une amertume caoutchoutée pendant le développement dispute la vedette aux notes boisées. Il y a de la réglisse mais très en retrait, étouffée par le bois et le caoutchouc : un dram plutôt déséquilibré et monolithique donc. L'impression générale restant sur des flaveurs amères de caoutchouc même si la fin de bouche laisse apparaître des notes mentholées très nettes.
Finale : Longue bien sûr, et toujours sur le caoutchouc et l'amertume qui dominent le ressenti global sur ce dram.
Commentaires : Seulement six ans, brut de fut, et à 60 € la bouteille : une vraie surprise, une bonne surprise. Ce whisky n'est pas un foudre de complexité, il pêche même par un certain déséquilibre mais reste néanmoins un dram extrêmement agréable qui nous séduit par sa franchise désarmante. Dégusté la première fois en aveugle : j'optais alors pour un Kilchoman et je maintiens que je lui trouve plus de marqueurs Kilchomannien que Laphroaiguois.
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